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Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes, Nous avions
déchiré nos pieds sur les cailloux, En nous baisant au front tu nous
appelais fous, Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Puis, comme un vent d’été confond les fraîches ondes De deux petits
ruisseaux sur un lit calme et doux, Lorsque tu nous tenais tous deux
sur tes genoux, Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.
Et pendant bien longtemps nous restions là blottis, Heureux, et tu
disais parfois : Ô chers petits. Un jour vous serez grands, et moi je
serai vieille !
Les jours se sont enfuis,
d’un vol mystérieux, Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.
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